Le mot du Président

Le fondement de notre philosophie : Le concept A B I : Acteurs et Bailleurs de notre Industrialisation

Chères sœurs et chers frères Béninoises et Béninois, Africaines et Africains

Avant de définir notre nouveau concept, posons-nous la question de savoir qui est notre problème ?
Le plus souvent, nous considérons que l'autre est notre problème. Réfléchissons profondément : qui est notre problème ? Quand nous fouillons à fond, nous découvrons qu'en réalité,  nous sommes notre problème. L'autre n'est pas notre problème. L'autre est une opportunité. L'autre est notre opportunité. Demandons-nous pourquoi nous sommes en retard pour notre développement ? Simplement parce que nous voulons que les autres nous développent, que les autres soient les acteurs et les bailleurs de notre développement. Mes frères et sœurs, nous nous sommes trompés ! Nous devons être les acteurs et les bailleurs de notre développement, de notre industrialisation, l'historien Ki-Zerbo l'a dit : "  on ne développe pas, on se développe ". La plupart des pays francophones ou des francophones en général, voient la France comme leur problème. Non, la France n'est pas notre problème. Notre problème, c'est nous, nous sommes notre problème. La France est en réalité notre opportunité. Et comment ? Réfléchissons-en ! Si aujourd'hui, nous n'avons pas encore d'avion pour aller partout au monde, partout où nous voulons, l'Air France, l'avion de  la France, est notre opportunité, d'ailleurs nous avons l'habitude de l'appeler "Air sûr". Pourquoi nous en sommes arrivés là ? Simplement parce que nous avons mangé, nous avons dévoré, nous avons saccagé l'Air Afrique. Nous sommes notre problème. Nous pouvons multiplier des exemples à l'infini, nous pouvons multiplier des exemples sur  exemples. Retenons que la France n'est jamais notre problème.  Nous sommes nos problèmes, nos vrais et tangibles obstacles  à notre progrès. Alors, si nous disons cela, c'est pour introduire  un nouveau concept. Le concept, nous le bâtissons ABI qui signifie que nous devons être les Acteurs et les Bailleurs de notre Industrialisation, ce concept doit être maintenant une réalité pour notre développement. Chaque jour que Dieu fait nous avons des besoins, nous devons utiliser beaucoup de choses pour notre alimentation, pour notre santé, pour notre habillement, pour notre logement, pour notre éducation, pour  notre déplacement, pour l'énergie etc. Nous avons beaucoup de besoins qui sont le lot des problèmes de tous les jours et les solutions nous entourent. Mais d'où viennent ces solutions ? Les solutions viennent d'ailleurs et nous achetons ces choses en envoyant ainsi tout notre argent ailleurs et c'est pourquoi nous ne progressons pas. Nous devons produire les solutions à nos problèmes, c'es-à-dire satisfaire la plupart de nos besoins. Nous devons produire et transformer nos matières pour jouir de nos besoins.  Alors si le concept ABI (Acteur et Bailleur de notre Industrialisation) est cru, nous pouvons modifier le cours de  notre histoire. Nous pouvons faire de grandes choses. Ensemble nous serons capables de développer notre pays, nous devons être les acteurs et les bailleurs de notre développement industriel. Sortons de nos illusions, aucun bailleur ne nous aidera à transformer nos matières premières car cela ne l'avantagera pas, le développement industriel reste toujours un acte révolutionnaire pour sortir de la dépendance des autres et pour peser aussi un poids dans la balance du monde. Les 50 ans d'indépendance sans développement industriel ont ruiné l'Afrique qui n'a fait que brader ses richesses pour aggraver sa situation de pauvreté, de dépendance. Rompons avec cette logique d'aliénation pour financer et transformer nos ressources et d'ici un quart de siècle, nous allons changer l'Afrique. Nous en sommes capables. Ayons honte de notre situation. Posons-nous des questions: Pourquoi produire du coton, la meilleure qualité au monde, et porter des friperies (Les dessous usés  des autres, les habits usés des autres) ? Serons-nous d'accord de produire du maïs et de consommer le son du maïs? Pourquoi avoir des mines de richesses et les vendre brut? Estimons simplement que le quart des Béninois c'est-à-dire deux millions (2 000 000) des Béninois croient à ce concept et apportent chacun cinquante mille francs (50 000 f) CFA l'année c'est-à-dire 4200 F par mois, nous allons réunir pour la banque que je baptise la BABI-Bénin c'est-à-dire la Banque des Acteurs et des Bailleurs pour l'Industrialisation du Bénin, nous allons apporter à cette banque 100 milliard de franc CFA ; cette banque qui est alors la banque d'investissement populaire pour l'industrialisation du Bénin, va gérer par an 100 milliards de franc CFA. Oh mes chers frères et sœurs Béninois ! Nous pouvons financer plus de quarante (40) créations de grandes industries dans notre pays : des industries agroalimentaires pour transformer nos fruits et nos productions agricoles ; des industries pharmaceutiques pour produire des médicaments à partir de nos plantes médicinales et des génériques ; des industries céramiques pour produire des carreaux, des faïences, des ustensiles de toilettes ;  des industries de textiles pour transformer notre coton en pagne,  en wax, en différents tissus ;  des industries pour produire ce dont nous avons besoin etc. Nous allons produire tout au Bénin et nous serons étonnés de notre progrès, nous allons produire la plupart de nos besoins et l'année suivante nous allons récolter le même montant c'est-à-dire les 100 milliards, nous pouvons créer des entreprises agricoles  partout en amont pour produire, pour faire tourner les industries. Nous allons mettre en valeur nos ressources, nous allons envahir le monde comme la France, la Chine, les USA. Ces fonds seront laissés à la Banque BABI-BENIN pour dix ans et seront retournés aux donateurs avec intérêt. Avec les bénéfices nous allons butiner toutes nos routes, nous allons créer des hôpitaux partout,  nous allons créer des écoles partout, construire des  classes partout, aucun enfant ne va plus  s'asseoir sur des briques, toutes les écoles auront des toits. Nous allons mettre des cantines partout dans toutes les écoles. Aucun parent n'aura plus besoin de donner à manger à son enfant pour aller à l'école. L'enfant mangera simplement à l'école. L'école gratuite sera aussi obligatoire. Alors si vous et moi Béninois, si nous croyons à ce concept :  ABI pour créer la banque BABI-Bénin, alors quittons les distractions pour aller dans une politique de développement axée sur la recherche de solutions aux problèmes socio-économiques des Béninoises et des Béninois. Nous allons bâtir la nation et nous aurons une nation forte et puissante, une nation qui aura un poids, et qui sera une référence dans le monde entier. Unissons-nous donc autour de ces concepts et nous pouvons régler tous nos problèmes quels qu'ils sont.
En vérité si nous ne rompons pas avec les logiques du sous-développement et nous bouclons les cent ans d'indépendance, nos générations futures regretteront l'indépendance et leur situation sera pire. Ne laissons pas les gens dire de nous que nous sommes des  incapables, que les Noirs sont des incapables, non nous sommes des gens capables de grandes choses, capables de transformer l'Afrique en un nouvel eldorado d'emplois au monde. Nous en sommes capables, osons agir et les résultats témoigneront du succès de notre choix, nous ferons du Bénin le laboratoire du développement de l'Afrique et des pays pauvres. Agissons pour modifier collectivement le cours de l'histoire du Bénin en particulier et de l'Afrique en général.
Si nous sommes notre problème, nous devons savoir que la solution n'est pas ailleurs, la solution c'est nous,  ce sera nous et toujours nous. Soyons la solution à nos problèmes et nous pourrons alors modifier le cours de notre tragique histoire, l'histoire du Bénin, l'histoire de l'Afrique.  Nous allons modifier positivement le cours de notre histoire. Nous allons sortir du bourbier du sous-développement, de la pauvreté, de la dépendance. Engageons-nous, rompons avec cette politique de voir l'autre comme notre problème, mais voyons tous les autres comme des opportunités. Allons maintenant au développement et nous en serons heureux.

Valentin AGON
Président de la Fondation le Bénin industrialisé

LA VISION DE LA FONDATION

La fondation le Bénin industrialisé a pour vision l'industrialisation du Bénin.

Et pour réaliser cette noble vision, elle se donne comme objectifs :
1- Mobiliser les Béninois à cotiser 1000 FCFA par mois pour constituer le fonds de développement industriel du Bénin;
2- Créer une banque d'investissement populaire pour le développement industriel du Bénin. 80% de tout apport financier constitue une action dans le capital de cette banque. 20% de tout apport financier sera géré par la fondation pour son fonctionnement et pour constituer des fonds de garantie pour les projets inscrits dans la vision. Toute action sera gérée par la banque pendant douze ans. La banque financera des projets d'installation des unités de transformation de nos matières premières (nos fruits, nos productions agricoles, nos ressources en général: par exemple l'argile en carreaux, en pot de WC ou l'installation d'une grande usine dans la région d'Allada pour mettre le jus d'ananas en cannette, une usine de transformation de la tomate dans la région de Sèhouè, une société de production de Chougoudou (boisson à base de mil ou de sorgho dans le Nord Bénin, etc.). La banque financera en amont la production agricole provoquant ainsi une révolution agricole de nature industrielle. Les crédits de la banque seront octroyés pour dix ans permettant aux entrepreneurs associés de bien valoriser le capital, un différé de trois ans sera permis. (lire le discours du lancement pour avoir des renseignements complémentaires.)
  • NB: les statuts et règlements de la fondation seront téléchargeables sur le site après le congrès national.
le concept A B I Acteur et Bailleurs de notre Industrialisation et la vision .doc